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Changement de vie, la suite.


En attendant le 3 septembre, j'ai due faire pleins d'examens, apnée du sommeil, test d'effort pour le coeur, fibroscopie, prise de sang a gogo. J'ai été suivi par une nutritionniste pendant six mois, qui travaillait avec mon chirurgien. Celle ci me faisait noter tout ce que je mangeais, ce que je buvais, j'ai suivi le protocole, et rien... Je n'ai pas bougé au gramme près, je faisais 126,6kg (oui oui!), plus les mois passaient plus elle hallucinait. Une de ces phrases une fois a été de me dire que si elle ne passait pas ses journées à peser d'autres personnes elle se dirait que sa balance était cassée. Elle décida de m'envoyer passer une semaine dans un hôpital pour les personnes désireuses d'apprendre ou réapprendre à manger, les diabétiques, ceux qui veulent perdre du poids.

Là-bas j'ai eu des cours de nutrition, des séances de sport, des repas sans sel, des examens, découvert des personnes adorables, fait la connaissance d'une autre Julie là dans le même but que moi.

A la fin du séjour on devait passer devant un trio de psy qui nous recevait toutes les trois, j'étais la dernière, j'ai eu le temps de voir tout le monde sortir du bureau bouleversés, en pleurs, anéantis,... Qu'est-ce qui m'attends derrière cette porte?



C'est à mon tour, on récapitule le pourquoi de mon séjour, elles me posent des questions poussées sur mon opération à venir, pour être sure que je sais où je mets les pieds. Je réponds tout bon, puis à partir de là elles cherchent à savoir pourquoi j'en suis arrivée à ce poids, à cette opération. J'étais en paix avec moi-même, avec mes soucis, je n'avais pas de blessures cachées qui me bouffaient car j'ai su tout évacuer les problèmes de ma vie. C'était donc à cause de tout ça finalement que toutes ces personnes étaient mal ? J'avais trouvé ça tellement facile, puis les psy ont voulu chercher la petite bête en me disant que j'était jeune, seulement 22 ans, oui et? Peut être attendre encore de voir pour perdre seule? Attendre quoi au juste? D'avoir des enfants et d'être devenue encore plus obèse? De pas pouvoir jouer avec eux ? D'être diabétique? D'avoir du cholestérol ? Ne serait-ce pas justement le meilleur moment? Pouvoir garder une vie en bonne santé? Après 10 ans de suivi nutritionniste je pense que si je pouvais vraiment perdre moi-même je le saurais...

Elles m'ont donnés leur accord, et tout s'est fini avec le sourire. Suite à ça, retour chez la nutritionniste à l'origine de tout ça, elle me donna aussi son accord. Tout mes examens étaient bon, mon coeur en pleine forme, pas d'apnée, c'était tout bon pour le 3 septembre.

Il me restait même pas un mois avant cette opération, j'en ai profité pour manger tout ce que j'aimais, des restos avec les copains, car après ça je savais que c'était fini.

La date approche, je rentre à l'hôpital le 2 septembre, je ne suis pas angoissée, je prépare mes affaires, ma valise tranquillement. Pas angoissée, tout le contraire, j'était très sereine, même pressée car cela signifiait enfin une nouvelle vie pour moi...

Ca y est, on est le 2, tout le monde est venu avec moi m'accompagner à l'hôpital, mon père, ma belle mère, ma soeur, ma meilleure amie. Je m'enregistre, j'arrive dans une chambre très grande, toute seule, grande douche, superbe vue avec grande baie vitrée (d'ailleurs je vais avoir pendant mon séjour un superbe feu d'artifice, j'en ai encore pleins les yeux quand j'y repense 7ans après).

Je passe demain matin, ce soir je dois me préparer, enlever tout vernis, tout bijoux, tout poils, douche de bétadine (antiseptique) cheveux et corps, prise de sang.

Lendemain matin, deuxième douche de bétadine, l'infirmière qui vient vérifier que tout est bien enlevé (même les poils oui oui), bas de contention, blouse cul à l'air, et j'attends... à jeun... J'ai attendu longtemps, ils étaient à la bourre, j'avais pas l'heure mais j'ai du passer en début d'après-midi au lieu de 8h. J'avais mal au ventre tellement que j'avais faim, je pensais au trou de mon piercing qui était surement en train de se reboucher... Et puis on est venu me chercher, installation en salle d'op, électrodes, perfusion, une équipe très sympathique, qui me racontait des blagues pour me détendre au max, et j'ai compté jusqu'a 3... trou noir...


Outch le réveil, première anesthésie générale lourde pour moi, j'ai paniquée, j'entendais, j'étais consciente, mais je ne pouvais pas bouger, je les entendait dire mon nom, demander de me réveiller, de bouger, mais je n'y arrivais puis... trou noir...

Second réveil avec quelqu'un qui me pinçait la main pour que je réagisses, j'ai su plus tard qu'il était très tard le soir, j'était restée endormie un bon moment. Tu as déjà connu un réveil après anesthésie?

Je n'ai jamais bu mais à mon avis les réveils avec la gueule de bois ça ressemble a ça, tu as l'estomac retourné, tu as du mal à te sortir de ça, c'est comme si tu étais coincée dans une grosse boule de coton qui te forçait à rester dedans. Avec ça les premières douleurs de l'opération qui arrive quand je bouge, ce gentil infirmier en salle de réveil allait me faire découvrir la plus mauvaise surprise que j'ai pu avoir.


Ayant quelques douleurs, il m'installe automatiquement une petite pompe avec un bouton dans l'allongement de ma perfusion. Il m'explique qu'il m'a installé de la morphine, et qu'à la moindre douleur j'appuie et cela diffusera ce qu'il faut, Ok.

J'essaye de me positionner pour être a l'aise, douleurs! BIM j'appuie, diffusion du produit, envi de vomir, estomac au bord des lèvres, sueurs froides, bouffée de chaleur, transpiration x1000. Je finis par vomir, l'estomac vide, des cicatrices sur le ventre, tu te doutes que ça en rajoutait une couche à tout ça. Il me lance un antivomitif dans la perf, et là d'un coup tout disparait, c'était magique. Il m'installe une nouvelle poche et m'explique que cette fois ci, il a dilué la morphine avec l'antivomitif directement et de l'eau saline. Dès que j'ai eu mal quelques minutes après, j'ai appuyé sur le petit bouton, on recommence? Diffusion du produit, envi de vomir, estomac au bord des lèvres, tu connais la suite... Il me relance un antivomitif, et il m'explique que j'ai une mauvaise réaction à la morphine et que du coup pour moi ce sera seulement paracétamol.

Le paracétamol me suffira tout le long de mon séjour, j'ai eu la visite d'une psy, j'était OK, d'une nutritionniste pour faire le point, j'était OK, prise de sang, OK...

Tout s'était bien passé, pendant tout mon séjour j'étais seulement à l'eau, pas de nourriture, mais je n'avais pas faim. J'étais surprise, à aucun moment je n'ai eu envi de manger quoi que ce soit. Seulement le dernier jour j'ai eu le droit à une assiette, c'était le test ultime, si j'arrivais à manger une cuillère de purée sans vomir derrière je sortais, je suis sortie...




Tout le long de mon récit, je t'ai mis des photos de ma perte,

Pour le prochain article, je te raconterai la suite, l'alimentation, la découverte de la frustration, les aléas...

XOXO mes amours, à bientôt <3

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